Édito - Avoir le choix

Un an après la dissolution et notre constitution en association, nous vous parlons d'alternatives et à quel point nous avons besoin de modèles diversifiés.

17 juin 2025.

Il y a un an nous avions eu l'annonce de la dissolution de l'Assemblée Nationale alors que nous annoncions notre statut d'association dans l'édition du 19 juin 2024. Il me semble important de rappeler notre prise de position claire contre le fascisme à ce moment-là.

Cette fois, nous faisons le choix de montrer des alternatives opposées à la montée du fascisme, aux réactions normatives et conservatrices, au backlash[^1].

Qu'elles soient culturelles, informatives, sur les modes de vies, sur les modes de pensées, nous vous avons préparé une sélection d'articles sur les alternatives. Pour montrer qu'il est et sera toujours possible de vivre en dehors de normes qui sont injustes et arbitraires quand elles sont appliquées à tout le monde sans discernement. Il est essentiel de continuer à avoir des représentations différentes, ne serait-ce que pour permettre aux personnes de s'identifer, de se construire, de s'accepter avec des exemples de diversités.

À l'heure où de nombreux pays, notamment outre-Manche et outre-Atlantique font s'effrondrer les droits des personnes trans téléguidé par leurs milliardaires locaux, nous avons plus que jamais besoin de nous souder. Comme à chaque fois, cela ne s'arrête pas à une minorité, les lois s'étendent déjà, au Royaume-Uni les forces de l'ordre commencent à contrôler les fausses couches), partant du principe qu'il y a suspicion de dépassement des limites légales à l'IVG.

Et notre pays a tout récemment fait montre d'eugénisme avec des lois validistes sur la fin de vie, sans filet ni aucun recul, ni écouté les personnes concerné·es.

À un moment ou nous avons besoin de représentation, cette édition veut mettre en avant des alternatives, on commence par la présentation de deux librairies indépendantes :

Parce qu'aider les librairies indépendantes qui mettent en avant ces sujets, c'est permettre que les voix minorisées s'expriment, c'est présenter des alternatives. Passer la porte d'une telle librairie indépendante, c'est écrire l'Histoire. C'est contre-balancer une diffusion normée qui ne met justement pas en avant des œuvres issues de la diversité. C'est faire vivre les alternatives culturelles.

Nous avons également des présentations et des témoignagnes sur des modes de vies différents, et aussi des changements d'avis, car oui, c'est possible de changer d'avis :

L'existence d'alternatives nous permet d'avoir d'autres visions, et surtout, de ne pas sombrer dans la fatalité. Ce sont des richesses précieuses, des exemples de vies, d'orientations, de relations, de sexualités, qui nous permettent de nous dé·construire et qui peuvent nous permettre de nous émanciper et trouver nos places quand les normes nous oppressent, quand elles ne nous correspondent pas.

[^1]: Le terme de backlash fait référence au contrecoup conservateur permanent sur les droits des femmes et des minorités après chaque avancée. Manon Bril a fait une vidéo intéressant à ce sujet sur Tilt : https://www.youtube.com/watch?v=DXulHW7130s il y a aussi un article ici : https://www.tilt.fr/articles/le-backlash-cest-quoi-taide-comprendre-ce-terme

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